L’emplacement idéal d’un rosier
Les conditions de culture d’un rosier consistent essentiellement en de l’espace, de l’air et de la lumière dans un sol neutre, ni trop lourd, ni trop calcaire. Si ces critères sont réunis dans un jardin convenablement entretenu avec des outils soigneusement désinfectés, vous tenez la clé de la longévité des rosiers, comme de tous vos autres végétaux.
Les milieux nocifs aux rosiers
Il vaut mieux ne pas planter son rosier devant un mur plein sud qui réfléchirait la chaleur, ni dans un coin à l’ombre, froid et humide. Dans ces conditions excessives, les attaques de champignons tels que rouille, tâches noires et oïdium seraient favorisées.
Hormis une mauvaise exposition, la médiocrité du sol menace également la longévité du rosier. Des apports trop lourds d’engrais azoté à la terre ainsi que le défaut de binage ou de paillage favorisent l’installation des pucerons.
Les conditions de culture favorables
– Les rosiers ne seront pas implantés devant les façades sud et nord de la maison. Pour une exposition en mi-ombre, c’est-à-dire avec 4 heures au moins de soleil par jour, on préfère des variétés adaptées style ‘Mme Alfred Carrière’ ou ‘Albéric Barbier’.
– La plantation se fait en automne avec des rosiers au repos, livrés à racines nues.
– Le trou doit être grand et profond et si la terre est mêlée de gravats, il faut la remplacer par un mélange de terre de jardin et de terreau à l’argile. Près d’une façade ou d’un muret, le trou de plantation est creusé au moins 40 à 50 cm plus loin.
– L’entretien sera constant sans oublier la taille annuelle, notamment pour les rosiers grimpants qui resteront accessibles.
Il faut prévenir l’apparition du mildiou, de l’oïdium, de la rouille et des taches noires. Les traitements préventifs sont les plus efficaces. Il est recommandé de choisir des variétés résistantes aux maladies. Les catalogues mentionnent généralement la résistance de leurs rosiers et certaines roseraies, comme « La roseraie Félix » attribue des notes de 1 à 10. La résistance est certifiée par les labels AARS (USA) et ADR (Allemagne) et les rosiers Kordes, dont les feuilles vernissées résistent aux champignons, sont cultivés sans produit phytosanitaire.
Un rosier déjà acclimaté au milieu du jardin
Pour choisir son rosier, le premier critère est de décider de sa forme : buisson, grimpant ou couvre-sol. Mais le choix final sera emporté par les caractéristiques de votre environnement, sol et climat.
– une terre profonde, riche et argileuse favorisera les remontants
– une terre pauvre, parsemée de cailloux pourra convenir aux roses anciennes à floraison unique et à fleurs simples ou plus petites. La ‘Ghislaine de Féligonde’ est la plus populaire.
– une terre sableuse sera acceptée par les hybrides de Rosa rugosa.
– un climat humide ne convient pas aux variétés à grosses roses doubles dont les pétales sont serrés.
– un climat méditerranéen aux fortes chaleurs estivales fait échec aux floraisons, lesquelles reprendront avec l’arrivée des premières pluies et températures plus fraîches. Un arrosage trop fréquent ne remédierait pas à la situation, il faut surtout pailler pour limiter l’évaporation et attendre.
La prévention des maladies par des traitements naturels
Pour contrer l’apparition de maladies, il suffit de pulvériser une décoction de prêle à la chute des feuilles ainsi qu’au moment de la taille et au printemps.
Plutôt que doper les plantes par à-coups d’engrais minéraux, il vaut mieux les fortifier avec du purin d’ortie.
Enfin, le paillage est la solution pour stabiliser la température du sol et conserver les racines au frais durant l’été. Indirectement, le paillage entretient l’activité des micro-organismes du sol qui sont des gages de fertilité pour les plantes.