Un jardin entretenu sans pesticide
Installer des variétés de plantes rustiques, résistantes aux ravageurs et aux maladies
Les plantes indigènes, adaptées au climat et au sol de votre région, sont naturellement moins sensibles aux maladies. Pour les identifier, les jardins voisins et le pépiniériste local sont des premières sources de renseignement. En cas de doute, vous procéderez à l’analyse du sol de votre jardin. Ensuite, il faut prendre le temps de s’informer sur les végétaux, pour connaître les plantes qui se développeront sur un terrain sec et en plein soleil et celles qui s’épanouiront les pieds dans l’eau, abritée… du soleil. Ainsi, vous plierez-vous aux contraintes de votre environnement et n’envisagerez pas un jardin méditerranéen au cœur de la Lorraine.
Avec un terrain calcaire, vos hortensias et camélias favoris seront tout de même à leur aise pour peu qu’on remplace la terre du jardin par de la terre de bruyère, plus appropriée à leur santé. Pour les végétaux des terres calcaires, apportez-leur de la poudre de cornes broyées s’ils sont installés dans un sol acide.
Afin de limiter la consommation d’eau et conserver un bon taux d’humidité, il est recommandé de pailler le pied des plantes.
Favoriser la biodiversité du milieu
Pour limiter l’emploi de pesticide, il faut entretenir le développement des multiples organismes qui vivent en interdépendance. Cela suppose de jouer la carte de la diversité des espèces végétales. Les haies alternant divers arbustes à fleurs et à baies attireront oiseaux et papillons. Vous attirerez également la faune en aménageant dans votre jardin des zones humides et des zones d’ombre. Vous recréerez un écosystème complet par l’aménagement d’une pièce d’eau où des poissons évolueront et se nourriront des moustiques.
Au potager, les cultures seront échelonnées et suivront une rotation saisonnière. Les œillets d’Inde, répulsifs naturels de certains insectes, décoreront non seulement le potager mais seront les gardiens de vos légumes. Les carottes pousseront à côté des oignons car ils se protègent mutuellement de leurs parasites respectifs.
Un coin de jardin sera laissé en jachère pour générer des fleurs et engrais verts qui attireront les insectes pollinisateurs et amélioreront la qualité du sol.
Maintenir la diversité de la faune
Toute la difficulté est de conserver l’équilibre entre proies et prédateurs. Pour leur donner toutes leurs chances, on peut installer des nichoirs pour les oiseaux ou une maison pour les insectes. Abandonner un tas de bois au fond du jardin est le moyen de donner refuge à un hérisson qui se nourrira des escargots et limaces. Ce tas de bois avec brindilles et feuilles mortes abritera l’hiver les coccinelles, cloportes ou pinces oreilles qui mangeront les pucerons à la saison venue.
Utiliser des engrais et des produits naturels pour fertiliser et traiter
Bons compléments du compost que vous aurez réalisé, les engrais naturels sont d’origine strictement minérale ou organique. Ils sont très nutritifs et activent la vie biologique de la terre sans brûler les racines.
Pour repousser les divers prédateurs, on peut préférer la cendre de cheminée contre les escargots et limaces, du savon de Marseille contre les pucerons, et contre les mauvaises herbes d’une allée, de l’eau bouillante. Avec ces solutions simples, vous vous dispensez des produits phytosanitaires et de leur dangerosité notoire.