La taille des arbres et arbustes
Tailler les arbres leur apporte de nombreux bienfaits. De l’entretien d’une forme équilibrée au bon état sanitaire du sujet, la taille supprime d’abord les zones susceptibles d’abriter des germes de maladies ou de parasites et favorise le rajeunissement. Les branches mortes et vieux bois sont supprimés pour réserver l’afflux de sève aux jeunes pousses florifères et à la production de fruits.
Les grands principes de la taille
Une approche progressive :
Dans un premier temps, on évalue l’aspect général de l’arbuste en termes de forme, de structure, de santé et on repère l’éventuelle présence de maladies ou de parasites. Ensuite, on supprime uniquement les bois morts, puis les tiges abîmées ou malades en prenant garde de ne pas contaminer les autres branches saines.
Enfin, on s’attaque aux rameaux qui s’entrecroisent et privent de lumière le centre de la plante.
Une coupe franche :
La taille est effectuée avec des outils désinfectés et convenablement aiguisés pour que la coupe soit nette, sans déchirement ni éclatement du bois. On utilisera un sécateur relativement fin pour des coupes précises, ou un coupe branche à enclume pour des branches plus grosses, voire une petite scie. Les nettoyer est l’assurance de ne pas propager une maladie d’arbre en arbre.
Une coupe droite ou inclinée :
Pour les tiges aux bourgeons alternés, il faut tailler 5 mm au dessus d’un œil, c’est-à-dire au plus près de l’afflux de sève sans abîmer le point de reprise. A cet endroit la cicatrisation sera plus rapide. On coupe du côté opposé au bourgeon, de l’aplomb de sa base vers le haut, de façon à aboutir exactement au dessus de lui. Cette inclinaison sert à l’écoulement de l’eau sans risque de pourrissement.
Pour les branches où les bourgeons sont opposés, la taille est bien droite, à 5 mm au dessus d’une paire de bourgeons.
En général, tailler une plante qui forme facilement des bourgeons est une opération qui lui redonne de la vigueur. Tout dépend cependant de l’espèce végétale qui supportera plus ou moins bien une forte ampleur de taille. Tandis que résineux et camélias ne tolèrent pas le recépage, buddléias, cornus et eucalyptus se régénèrent ainsi. Chaque plante a ses impératifs concernant l’importance, la périodicité et l’époque de la taille.
Les périodes de taille
Certaines plantes ligneuses fleurissent l’hiver. Elles seront taillées après leur floraison. C’est le cas des mimosas, jasmins d’hiver ou des camélias. Les nouvelles pousses auront le temps de «s’aoûter» pour refleurir abondamment.
D’autres plantes fleurissent sur les tiges de l’année. Elles seront taillées en hiver ou au printemps avant la montée de sève.
Typologie des tailles
La taille de formation :
Il s’agit d’assurer la bonne aération et l’ensoleillement de la plante. A force d’être taillée, la plante acquiert une charpente vigoureuse et une forme structurée.
La taille de rajeunissement :
C’est un moyen de redonner de la vigueur à certains arbres ou arbustes en supprimant les bois mort et vieux bois pour stimuler la formation de nouveaux rameaux.
Le recépage :
C’est une taille très sévère qui consiste à rabattre un arbre à 15 ou 20 cm du sol. Cette taille le régénère, mais ce n’est pas valable pour toutes les espèces.
La taille de fructification ou taille des coursonnes:
Elle est pratiquée sur les poiriers, les pommiers, les pêchers et les abricotiers au moment de leur repos végétatif. Toutes les branches sont coupées en laissant 3 yeux sur chacune. S’agissant de branches d’assez forte section, on applique un mastic cicatrisant pour empêcher les maladies et parasites de s’y installer.