Petite mouche de 4 à 5 mm de long, elle pond dès avril-mai ses œufs au pied des plantes. Les larves blanchâtres vont s’installer dans les racines qu’elles creusent de galeries. Ces larves se nymphosent et se transformeront en mouches. Selon les régions, deux à trois générations de mouches peuvent se succéder dans une même saison. Les périodes d’avril/mai, puis août/septembre, où les mouches sont parvenues à maturité, sont les plus redoutables.

Ces mouches sévissent d’avril / mai jusqu’en automne et peuvent détruire une récolte. Lorsque les galeries sont trop volumineuses, le feuillage jaunit, se flétrit et la plante est étouffée. Même peu attaquée, les racines ne se conservent pas longtemps et développent  des pourritures secondaires qui les rendent impropres à la consommation.

Hormis les carottes, la mouche s’attaque au persil, persil tubéreux, céleri et panais, toutes racines des plantes apiacées.

On agit essentiellement en prévention contre la mouche de la carotte, car une fois ses larves logées dans les racines, il ne reste plus que l’arrachage.

On emploie habituellement des répulsifs tels que le marc de café ou la poudre d’algues que l’on parsème sur le rang au moment du semis. Il faut en remettre régulièrement.

On fera pousser de la tanaisie, de la coriandre, des œillets d’Inde ou de la lavande dont les feuillages et odeurs fortes repoussent ce parasite.

A l’inverse, on ne sèmera pas de persil juste à côté des carottes, puisqu’il attire cette même mouche. On pourra brouiller la piste olfactive en plantant des oignons ou des poireaux.

Hormis les répulsifs, on utilise des pièges à mouches répartis dans les rangs de carottes. Il s’agit de plaques jaunes engluées. Les insecticides de sol ont un spectre restreint et ne sont pas préconisés du fait de leur  toxicité.

Par ailleurs, des variétés de carottes sont résistantes aux mouches comme la ‘Flyaway’, une sélection de carottes nantaises.

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