Hormis son penchant en faveur de son fruit favori, choisir un arbre fruitier devient plus complexe dès que l’on prend en considération la nature du sol, la place disponible, la possibilité de pollinisation. Les contraintes du terrain n’autorisent pas toutes les variétés.

Anticiper la croissance de l’arbre

Les arbres fruitiers sont commercialisés encore jeunes et il faut se renseigner sur sa taille adulte pour lui réserver au jardin un emplacement suffisamment large pour son développement. Cela dit, les grands espaces ne sont pas toujours nécessaires, certains fruitiers s’accommodant très bien d’un balcon.

En fonction de l’espace dont vous disposez, vous achèterez un arbre fruitier de forme libre, autrement dit de plein-vent, ou un fruitier en forme palissée.
En forme libre, le choix des dimensions existe grâce au porte-greffe qui change tout. Vous aurez un arbre à
– hautes-tiges, pour une implantation en prairie atteignant 8 à 10 m de hauteur pour un diamètre équivalent,
– demi-tiges, qui s’élèvera à 5 ou 6 m de hauteur pour un diamètre de 5 à 10 m,
– basses-tiges, c’est-à-dire en forme de buisson et dont les tiges ne dépassent pas les 50 cm (2,5 à 4 m de haut pour un diamètre de 5 à 7 m).
Les fruitiers nains (mini tiges) et les pommiers colonnaires font le bonheur des balcons ou des jardins restreints. Ils se développent très bien en pot et vous avez le choix entre abricotiers, brugnoniers, pêchers, cerisiers, poiriers, pommiers et même pruniers.
Quelques fruitiers comme les poiriers, les pommiers et pêchers peuvent être cultivés en formes palissées ou conduites. Ils s’insèrent très bien dans les petits jardins dans la mesure où leur expansion est limitée.

Pour assurer la pollinisation de leurs fleurs et donner des fruits, les fruitiers ont besoin de la présence d’un autre arbre et d’une variété différente s’il vous plaît. Par conséquent, si l’espace disponible est insuffisant, il faudra sélectionner une variété autofertile.

De plus, pour se développer votre arbre fruitier aura besoin de la lumière et de la chaleur du soleil. L’emplacement prévu devra donc être correctement ensoleillé. Seuls les framboisiers se développent à l’abri du soleil et pourront agrémenter vos coins d’ombre.

Anticiper les désagréments de l’arbre

Un arbre fruitier a certes une vie courte, mais cela signifie au moins 15 ou 20 ans. Il faut donc choisir avec soin son emplacement car, hormis les multiples insectes et oiseaux qu’ils attirent, certains fruitiers sont plus pénibles que d’autres à vivre.
Les poiriers sont célèbres pour attirer les guêpes, les cerisiers forment de puissantes racines superficielles et leurs fleurs tombent en abondance, noyers et figuiers apportent une ombre épaisse, sans oublier les mûriers dont les fruits sont particulièrement salissants. Si ces arbres donnent sur une table, un dallage, une piscine ou même sur le potager, vous perdrez patience.

Ne pas se tromper lors de l’achat

S’assurer de la reprise
Pour donner toutes ses chances à la transplantation, il faut que l’arbre acheté soit bien portant. Son écorce est belle et ne donne prise à aucun lichen. Le sujet ne montre aucune blessure ou malformation.
S’il s’agit d’un fruitier à planter dans sa période de dormance, entre le 15 novembre et la fin mars, il est vendu racines nues. Ses racines seront abondantes et intactes.
Si l’on espère récolter des fruits dès la deuxième année, il faut choisir un sujet plus âgé et plus cher.

Sélectionner sa variété
Le premier critère qui vienne à l’esprit est de choisir un arbre en fonction de la saveur de ses fruits. Chacun choisit selon ses goûts car il existe des variétés qui sont plutôt à cuisiner, d’autres à croquer avec des saveurs parfumée, sucrée, acidulée, juteuse ou fondante.
Le deuxième critère important est la résistance aux maladies. Ont été mises au point des variétés de pommes anciennes plus résistantes à la tavelure ou des pêchers insensibles à la cloque.
Interviennent également dans le choix de l’arbre,
– sa productivité : qu’il en reste après le passage des oiseaux,
– la date de maturité des fruits : idéalement quand vous êtes présent
– la qualité de conservation des fruits (pommes plus que cerises).

Vérifier le porte-greffe
La nature du porte-greffe en dit beaucoup sur la qualité de l’arbre. Du porte-greffe dépend la rusticité, le rendement et la qualité des fruits.

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