Pseudomonas syringae, Pseudomonas mors-prunorum

Il s’agit d’une bactérie qui provoque sur l’écorce de l’arbre des déformations et l’écoulement d’une gomme épaisse, d’aspect visqueux et jaunâtre. Toute la partie de l’arbre au-dessus du chancre va progressivement s’asséchée au fur et à mesure qu’il se creuse et s’élargit. Le pseudomonas syringae attaque les cerisiers, pêchers et abricotiers, et le Pseudomonas mors-prunorum est particulier aux pruniers et prunus à fleurs. Le cerisier est le plus vulnérable à cette maladie.
Cette maladie infeste des sujets abîmés ou fragilisés par de mauvaises conditions de culture. Blessure de l’écorce, cassure, plaie d’une coupe sont autant de portes d’entrée pour une bactérie propagée par le vent. Elle est souvent déjà présente sur les feuilles, mais inerte et profite d’un interstice pour envahir le système vasculaire de l’arbre. Les dégâts seront plus importants à l’automne où les bactéries sont actives ou au printemps, surtout s’il est pluvieux.

Hormis le soin que l’on apporte à l’entretien de son jardin en adoptant des gestes d’hygiène, dont la désinfection systématique des lames des outils de coupe, il n’existe pas vraiment de moyen de prévention. Ebrancheur, sécateur, scie égoïne ne passeront pas d’un arbre à l’autre sans avoir été désinfectés au préalable. Les plaies de taille doivent être protégées par un mastic cicatrisant.

Si un arbre malade est repéré, il convient de tailler les rameaux ou les branches sous les parties malades jusqu’à retrouver le bois sain, c’est-à-dire que la coupe laisse apparaître un bois de couleur claire. Les parties malades seront brûlées ou éliminées d’une quelconque façon pour empêcher toute contamination par le chancre bactérien. On peut appliquer la bouillie bordelaise ou d’autres fongicides à base de cuivre fin septembre. L’opération est renouvelée trois fois :
– au début de la chute des feuilles,
– lorsqu’elles sont toutes tombées,
– au printemps suivant, avant les bourgeons.

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