Plante verte ou plante fleurie l’arrosage est une question délicate car la sécheresse liée aux conditions de culture en pot menace, mais pas autant que le risque de trop arroser. Fatal pour les plantes d’appartement. Le bon dosage de l’apport en eau est commandé par l’espèce et la taille de la plante, mais aussi de la saison et de son cycle d’activité, puis de son environnement : hygrométrie, volume du pot et lumière.

Moment et fréquence de l’arrosage

Il est nécessaire d’arroser  lorsque la terre est sèche ou lorsque la terre se resserre autour de la plante, se détachant des parois du pot. Il est important de laisser sécher la terre de surface entre deux arrosages. La fréquence est généralement d’un arrosage hebdomadaire de mars à septembre et seulement une fois tous les 15 jours en hiver.

L’arrosage est préférable le matin avec une eau qui ne soit pas trop calcaire et à température ambiante.
La fréquence générale de l’arrosage en fonction des températures ambiantes :
Printemps-été
– 1 fois par semaine entre 15 et 18°C
– 2 fois par semaine entre 19 et 22 °C
– 3 fois par semaine entre 23 et 26°C
Automne-hiver
– tous les 15 jours entre 15 et 16°C
– 1 fois par semaine entre 17 et 19°C
– 2 fois par semaine si supérieure à 20°C

Ces fréquences sont données à titre indicatif car il faudra augmenter les arrosages

si la plante est en période de croissance (printemps, été ou automne selon les espèces) ou si elle porte des bourgeons ou des fleurs. De même, si son feuillage est très fin ou si elle est contenue dans un petit pot, il faudra l’arroser plus souvent.

A l’inverse, il vaut mieux modérer les arrosages si la plante est munie de racines charnues ou de feuilles épaisses. De même si elle est en période de repos végétatif.

Les techniques d’arrosage

L’arrosage en surface, par dessus la plante, est la modalité la plus habituelle d’arrosage. L’eau s’infiltre dans la terre puis gagne les racines et termine sa course dans la soucoupe. Il est recommandé de ne pas laisser l’eau stagner dans la soucoupe, les racines risqueraient de pourrir, sauf en cas d’absence prolongée, tel que des vacances pour lesquelles on prévoira même d’installer les plantes dans un bac d’eau. Mais en règle générale, on videra les coupelles et cache-pots de l’eau excédentaire.

Une autre technique consiste au bassinage ou trempage du pot, lequel est immergé dans un bac ou un seau rempli d’eau. L’eau s’infiltre par les trous de drainage percés au fond du pot. On le retire une fois que le terreau de surface est mouillé.

Cette technique est utilisée pour les plantes dont le feuillage cireux ou duveteux craint l’eau, telles que les cyclamens, saintpaulias et plantes carnivores. Une exception notable concerne les broméliacées dont le centre doit contenir en permanence un peu d’eau (guzmania, vriesea ou neoregelia).

Les plantes en suspension seront arrosées par ce moyen. Les racines des orchidées ou fougères qui sortent du pot pourront ainsi tremper dans l’eau.
La brumisation est le geste complémentaire de l’arrosage de façon à recréer autour de la plante l’atmosphère humide dans laquelle elle prospère. C’est valable en particulier pour les crotons, ficus, calatheas, aglaonemas, monsteras, asplenium, peperomias, cissus ou nephrolepis. Les pièces humides comme les salles de bain leur conviennent parfaitement.

La brumisation est à bannir pour d’autres plantes qui ne supportent pas d’avoir les feuilles et tiges mouillées : fleurs d’azalées, d’anthurium ou feuillage des coleus et bégonia.

Pour conserver le pot dans une source humide sans risquer d’asphyxier les racines, il suffit de le poser dans une soucoupe de billes d’argile. Les billes d’argile s’emploient également comme couche drainante au fond des pots.

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